L'art de l'ornementation de la famille Germain
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Le domaine de Nolet à Aucamville (Dept 82), de 1941 à 1996
Clip vidéo du domaine de Nolet, réalisé à partir de photos prises pendant la période de la famille Germain. C'est à dire la période comprise entre 1941 et 1996
L’art de l’ornementation de la famille Germain
On pénètre dans le château par un grand vestibule. Situé dans le corps central du château, trois arcades portées par deux colonnes antiques et deux colonnes engagées en marbre blanc, menaient au grand escalier, véritable colonne vertébrale du château, bordé d’une rampe d’appui en fer forgé. L’escalier en pierre de taille était à demi vêtu d’un tapis rouge lui ajoutant une note d’élégance et avait pour objet d’impressionner les convives.
L'escalier du château de Nolet et le tapis rouge dernier vestige de l'ornementation des Germain, 1912
Dans l’imposant hall d’entrée de 60 m², le pavement style Premier Empire du rez-de-chaussée est posé en damier et en viso donnant une autre perspective à la pièce. On trouve une splendide glace en arche siégeant face à l’escalier d’honneur en pierre autour de laquelle étaient placés en 1985 des luminaires dorés représentant une forme de fruits exotiques, rappelant un ananas. L’élégante entrée est éclairée par de grandes baies rectangulaires. Il y avait également 5 porte-fenêtre ; 3 double portes de communication avec la bibliothèque et le vestibule d'honneur; cheminée de marbre Louis XVI à trumeau en glace et un plafond à l'italienne à 9 caissons avec rosace centrale de 1,50 m de diamètre.
Au premier étage, le pavement style Premier Empire est posé en damier et en viso donnant une autre perspective de la pièce qui était composée d’immenses carreaux blancs et noirs.
L’histoire de l’art et de littérature ont marqué Nolet de leurs souvenirs et les décorateurs y ont bien souvent puisé l’inspiration, une ornementation luxueuse y était ajoutée : tableaux, objets d’art, et sculptures. Cette attachante demeure abritait les chambres aux fastueux décors, peinture, marbre, tenture s’accordant du sol au plafond et des lits dont l’habitude subsistait de les draper en forme de tente façon impératrice. Pour chacune d’elle une ambiance différente est déterminée par le choix d’une couleur : chambre bleue, chambre blanche, chambre jaune... Le soin apporté aux aménagements intérieurs se prolongeait dans le choix du mobilier. De belles pièces de mobilier d’époque ornaient le rez-de-chaussée ainsi que des plafonds à caisson mouluré. Robert Germain fait appel dans les années 60 aux décorateurs de la société « Schmit », créée vers 1860 et spécialisés dans la décoration d’apparat et dans la fabrication de somptueuses tentures en tout genre qu’ils signaient de leur griffe.Une attention particulière était portée aux salles de bain privatives du premier étage : peintures, pavements en mosaïque et les vasques sont ornées d’un élégant robinet à tête de cygne doré. Les salles d’eau sont spacieuses et on y retrouve par exemple un terrazzo (mosaïque à l’italienne).
Au second étage, se trouvait le petit salon de compagnie aménagé au sortir de l’escalier intérieur. Monsieur Germain trouvait commode de s’y réserver des cabinets de détente (bibliothèque, canapé…) parmi les tableaux qui tapissaient les murs quelques portraits de femmes qu’il aimait sans doute contempler et toujours une glace en trompe-l’œil pour agrandir la pièce. A l’extérieur, Robert Germain agrémente le parc de biches et l’étang avec fontaine, de cygnes blancs. Il peuple également le parc d’animaux en tout genre comme les daims et ajoute quelques curiosités comme des sculptures de bois et de pierres.
Un artiste contemporain photographie le domaine de Nolet
Une fois les rénovations du château réalisées, le domaine devient un symbole de réussite et de prestige social. Robert Germain fait appel en mai 1956 à un pionnier de la photographie, Jean Dieuzaide né à Grenade-sur-Garonne, pour immortaliser son œuvre et lui demande un reportage (plus de 80 photos disponibles aux archives Dieuzaide à Toulouse) sur ses vergers et Yan photographie des branches chargées de fruits, les étapes de la cueillette puis la mise en cageots pour la livraison[1], etc.…. Celui-ci disait « aimer écrire avec la lumière ». Il réalisa plusieurs autres clichés du domaine jusqu’en 1968, dont certains ont été pris depuis un petit avion, révélant ainsi la grandeur et la beauté du site. D’autre part, il passe commande pour des cartes postales et des cartes de vœux réalisées à partir des photographies de Dieuzaide par les éditions Cely, il s’en servait pour écrire à ses partenaires ou amis.